• Les croyants en Yeshua doivent-ils lire le livre des Jubilés ?

     

    2 fév 2022

     

    Les croyants en Yeshua doivent-ils lire le livre des Jubilés ?

     

    Jubilé.

     

    Ce n'est pas un terme dont je me souviens avoir beaucoup entendu parler avant de commencer à lire la Bible. Pourtant, c'est un terme qui sonne bien. 

     

    Qu'est-ce que le livre des Jubilés ?

     

    Quand a-t-il été écrit, et par qui ?

     

    Doit-il être inclus dans l'Ancien Testament ? Les croyants en Yeshua devraient-ils le lire encore aujourd'hui ?

     

    Ce n'est pas un livre de mélodies…. mais qu'est-ce que c'est ?   

     

    Qu'est-ce que le livre des Jubilés ?

     

    Vous aurez peut-être une idée de ce qu'est le livre des Jubilés si vous prenez connaissance de son autre titre : la Petite Genèse.

     

    Le livre est un récit de la Genèse et d'une partie de l'Exode, divisé en périodes de 49 ans.

     

    Voici ce que le livre affirme :

     

    C'est l'histoire de la division des jours de la loi et du témoignage, des événements des années, de leurs semaines (annuelles), de leurs Jubilés au cours de toutes les années du monde, comme YHWH l'aurait transmis à Moïse sur le Mont Sinaï, lorsqu'il monta pour recevoir les tables de la Loi conformement au commandement, selon la voix d'Elohim/Dieu qui lui dit : "Monte sur le sommet de la montagne".

     

    Le nom de "Livre des Jubilés" lui est donné parce que la chronologie est divisée en ces périodes de 49 ans, connues sous le nom de jubilé.

     

    (...) L'année de jubilé (Lévitique 25:1-13) a lieu tous les 50 ans. Cela fait partie de la structure du Shabbat qui était intégrée au peuple d’Elohim/de Dieu. Les jubilés sont donc mesurés par une année de semaines (7x7) soit 49.

     

    Le livre des Jubilés sera très familier au lecteur du livre de la Genèse. À bien des égards, l'histoire est parallèle à celle du livre de la Genèse. Pourtant, à de nombreux endroits, des détails supplémentaires sont fournis. Dans les Jubilés, on nous donne les noms des filles d'Adam et d'Ève (Azura et Awan), les quatre différentes classes d'anges (les anges de présence, les anges de sanctification, les anges gardiens et ceux qui président à la nature), et on nous donne une période précise de 2 410 ans entre la création et le don de la Loi.

     

    Les Jubilés nous apprennent également que l'hébreu, la langue du ciel, était la langue originelle parlée par toute la création, y compris les animaux. Il donne aussi une origine plus ancienne à la loi mosaïque et montre que de nombreux patriarches observaient des lois et des fêtes que la Torah placerait plus tard dans le temps. Cela nous aide à comprendre une partie de l'objectif. Il est clair que l'auteur plaide pour un système de calendrier spécifique et tente de donner les origines des lois et coutumes juives contemporaines.

     

    L'instauration d'un calendrier jubilaire aurait assuré la fidélité au jour réel pour célébrer les fêtes religieuses et certains jours saints.

     

    Bien qu'il soit difficile d'en déterminer la date exacte, la plupart des spécialistes la situent aux alentours de 100-200 avant J.-C.. Son utilisation par la secte essénienne et la communauté de Qumran nous aide également à comprendre le but et l'origine du livre.

     

    Devrions-nous écouter ? Est-il inspiré ? 

     

    Pourquoi le livre des Jubilés ne figure-t-il pas dans la Bible ?

     

    (…)

     

    Il existe un terme utilisé dans les études sur La Premiere Alliance qui peut sembler tout aussi absurde mais qui nous aide en fait à classer les livres religieux écrits à la même époque que celle de la Premier Alliance. Ce mot est pseudépigraphie.   

     

    Les livres de la période de La Premiere Alliance sont classés en trois catégories. Premièrement, il y a les livres canoniques.

     

    Ce sont les 39 livres acceptés par tous.

     

    La deuxième catégorie est celle des Apocryphes, ce sont les livres acceptés par certains. Il s'agit par exemple des livres, comme 1 et 2 Maccabées, qui sont inclus dans le canon catholique romain.

     

    La troisième catégorie est celle des pseudépigraphes, qui sont rejetés par tous car ils sont faussement attribués. Pseudepigrapha signifie "faussement inscrit".

     

    Le livre des Jubilés fait partie de cette troisième catégorie.

     

    Il y a plusieurs raisons pour lesquelles il ne se trouve pas dans la Bible. La première, comme mentionné, est due à sa fausse revendication d'auteur.

     

    Le livre, manifestement écrit tard dans l'histoire du peuple juif, prétend avoir été écrit par Moïse. Une revendication aussi douteuse échoue immédiatement au test d'authenticité. Le Dieu qui ne peut mentir n'écrit pas sous un nom trompeur ou faux.

     

    La datation de la loi selon ce livre aurait contredit l'argument de Paul dans Galates.

     

    Une telle contradiction serait également l'une des raisons pour lesquelles ce livre n'est pas considéré comme une Écriture.

     

    Mais les croyants en Yeshua doivent-ils quand même le lire ?

     

    Pouvons-nous tirer profit de la lecture de ce livre ?

     

    Je ne suis pas du genre à dire que quelqu'un ne devrait pas lire un livre.

     

    Cependant, je dirai toujours qu'un livre doit être lu de manière équitable et avec discernement.

     

    En d'autres termes, ce livre prétend être une histoire. Cela signifie qu'il doit être lu en tant que tel et que nous devons également considérer les affirmations de l'auteur.

     

    S'il est démontré qu'il n'est pas digne de confiance dans un domaine connu (comme le moment où la Loi a été donnée), cela devrait immédiatement nous amener à considérer comme suspectes les autres affirmations du livre (les noms des filles d'Adam et d'Eve par exemple).

     

    Nous évaluons les affirmations du livre des Jubilés de la même manière que nous évaluons les affirmations d'autres livres historiques.   

     

    Les croyants sont toujours tentés de vouloir en savoir plus que ce qu'Elohim/Dieu a choisi de révéler.

     

    Nous y trouvons un intérêt à combler certaines des lacunes de nos connaissances.

     

    Nous voulons connaître les débuts de la vie du Messie et donc, lorsque quelque chose comme le Livre de Thomas prétend combler ces lacunes, nous l'écoutons.

     

    On peut dire la même chose d'une partie de l'histoire de l'Ancien Testament.

     

    Il existe de nombreux endroits où la Bible ne parle tout simplement pas.

     

    Nous sommes donc intrigués lorsqu'un livre prétend nous révéler clairement l'origine des Nephilim. Mais nous devrions considérer ces paroles prudentes d'un theologien connu :

     

    En effet, la vanité jointe à l'orgueil peut être décelée dans le fait que, en cherchant Elohim/Dieu, les hommes misérables ne s'élèvent pas au-dessus d'eux-mêmes comme ils le devraient, mais le mesurent à l'aune de leur propre stupidité charnelle, et négligent la saine investigation ; ainsi, par curiosité, ils s'envolent dans des spéculations vides. Ils n'appréhendent donc pas Elohim/Dieu tel qu'Il Se présente, mais L'imaginent tel qu'ils l'ont façonné selon leur propre présomption. Lorsque ce fossé s'ouvre, quelle que soit la direction dans laquelle ils déplacent leurs pieds, ils ne peuvent que plonger tête baissée dans la ruine.

     

    Lorsque l'Écriture ne parle pas d'une chose, nous n'avons pas de parole d'autorité sur le sujet.

     

    Ainsi, nous ne pouvons pas dire avec certitude le nom des enfants d'Adam et d'Eve. Elohim/Dieu n'a pas jugé bon de nous le dire. (...). C'est bien, peut-être, de lire cette histoire et de comprendre qu'une secte juive, quelques centaines d'années avant Yeshua, croyait ces choses. Cela peut nous aider à comprendre la culture et les croyances de cette époque. Mais si nous commençons à traiter ces ouvrages comme faisant également autorité - ou même comme faisant plus autorité qu'un ouvrage d'histoire contemporain - nous nous rendons coupables d'une injustice.

     

    Conclusion

     

    (...) Il est intéressant de voir comment une secte juive a utilisé, et même adapté, l'histoire de La Premiere Alliance pour l'adapter à sa propre vision du monde. Il peut même être utile d'apprendre ce qui aurait pu être une tradition orale qui circulait à l'époque de Yeshua. (...) Mais nous devons savoir ce que nous lisons et l'appliquer en conséquence. Ce n'est pas l'Écriture. Il n'a pas le poids des Écritures. Agissez en conséquence.

     

    Mike Leake est le mari de Nikki et le père d'Isaiah et Hannah. Il est également le pasteur principal du Calvaire de Neosho, MO. Mike est l'auteur de Torn to Heal et Jesus Is All You Need. Sa maison d'écriture est http://mikeleake.net et vous pouvez le contacter sur Twitter @mikeleake.

    Cet article fait partie de notre vaste bibliothèque de ressources sur les questions chrétiennes importantes pour la foi chrétienne. Des croyances fondamentales à ce que la Bible dit des anges, nous voulons fournir des articles faciles à lire et à comprendre qui répondent à vos questions sur la vie chrétienne.

     

     

    Dans Blue Letter

     

    Le livre des Jubilés

     

    Un autre ouvrage apocryphe important est le Livre des Jubilés, prétendument écrit par le législateur Moïse.

     

    Le livre des Jubilés a également été appelé "Petite Genèse" parce qu'il développe les histoires trouvées dans le livre de la Genèse.

     

    Il prétend rapporter les révélations qu'Elohim/Dieu a données à Moïse alors qu'il était sur le mont Sinaï. L'histoire du monde, de la création au don de la Loi, aurait été dictée à Moïse par "l'ange de la Présence". Tout cela est consigné dans les Jubilés.

     

    Cependant, cela n'est pas possible puisque la date de la composition de cet ouvrage est généralement supposée se situer autour de 120 avant J.-C. ; plus de mille ans après la mort de Moïse.

     

    Le livre des Jubilés doit son nom à son système de calcul du temps, le jubilé.

     

    Les événements historiques, de la création du monde au don de la Loi sur le mont Sinaï, sont divisés en une série de Jubilés. Chacun de ces Jubilés, d'une durée de quarante-neuf ans, est composé de sept cycles de sept ans.

     

    Les Jubilés nous apprennent notamment qu'Hénoch fut le premier homme à apprendre l'art de l'écriture. On suppose qu'il l'a appris des anges.

     

    On nous dit également que les anges ont enseigné à Hénoc un certain nombre de vérités secrètes.

     

    Selon l'auteur des Jubilés, l'hébreu était la langue parlée à l'origine par toute la création. Cela inclut les animaux aussi bien que les humains ! De plus, on nous dit que l'hébreu est en fait la langue du ciel. Le livre des Jubilés raconte qu'après la destruction de la tour de Babel, la langue hébraïque a été oubliée. Elle n'a été ressuscitée que lorsque les anges l'ont enseignée à Abraham. Le livre des Jubilés nous apprend également que lorsqu'Elohim/Dieu a créé les anges, il les a créés circoncis ! De toute évidence, le livre des Jubilés ne peut être pris au sérieux.

     

    Il est intéressant de noter qu'environ quinze ou seize exemplaires du Livre des Jubilés ont été retrouvés parmi les manuscrits de la mer Morte. Bien que cette œuvre reste populaire dans certains milieux, rien ne permet de croire qu'elle ait le moindre rapport avec Moïse ou la révélation d'Elohim à l'humanité.

     

    Hénoch et les Jubilés sont acceptés comme faisant partie des Écritures de l'Ancien Testament par l'Église éthiopienne

     

    Comme nous l'avons mentionné, ces écrits sont rejetés comme Écritures par l'ensemble de la chrétienté, à une exception près : l'Église éthiopienne.

     

    Elle accepte Hénoch et les Jubilés comme des écrits de la Premiere Alliance faisant divinement autorité. Cependant, comme nous l'avons vu, il n'y a aucune base réelle pour accepter ces écrits comme authentiques. Ce sont des falsifications évidentes et ils n'ont pas leur place dans le canon des Écritures de la Premiere Alliance*.

     

    Résumé - Question 10

     

     

    Que sont les Pseudépigraphes de l'Ancien Testament ? (Hénoch, Jubilés)

     

     

    Les livres religieux juifs écrits pendant la période de l'Ancien Testament, et jusqu'à la période du Nouveau Testament, peuvent être divisés en trois catégories.

     

     

    Il y avait des livres que tous les croyants acceptaient comme Écriture, l'Ancien Testament, des livres que certains acceptaient comme Écriture, les Apocryphes de l'Ancien Testament, et des livres que tous rejetaient comme Écriture, les Pseudépigraphes de l'Ancien Testament.

     

    Les Pseudépigraphes de l'Ancien Testament sont des livres écrits au nom d'un personnage biblique, mais qui sont en réalité des contrefaçons. Deux des plus importants d'entre eux sont Hénoch et le Livre des Jubilés. L'Église éthiopienne est le seul groupe chrétien qui accorde un statut d'autorité à ces livres.

     

    Le livre d'Hénoch est supposé être un ouvrage authentique car il est cité dans le Nouveau Testament par Jude. Cependant, Jude n'introduit pas sa déclaration par des affirmations telles que "il est écrit" ou "le Seigneur a dit".

     

    Au contraire, Jude ne fait que citer une déclaration authentique faite par Hénoc. La question de savoir si la source de la citation de Jude était ou non le livre d'Hénoch est débattue. Même si Jude s'est servi de ce livre apocryphe, il ne fait que citer la vérité d'une de ses déclarations, et non le fait de son inspiration divine. Par conséquent, il n'y a aucune preuve que Jude ait pensé que le Livre d'Hénoch était une œuvre réelle du patriarche qui a vécu avant le déluge. Il n'y a donc aucune preuve que ce livre mérite un quelconque statut d'autorité.

     

    Le Livre des Jubilés, qui a été écrit environ cent ans avant l'époque du Messie, est censé être l'œuvre de Moïse. Il s'agit d'une pseudépigraphe évidente. Il examine les débuts de l'histoire de l'humanité à travers plusieurs "Jubilés", ou périodes de "quarante-neuf ans". Ces Jubilés commencent à la création et nous mènent jusqu'au douzième chapitre du livre de l'Exode.

     

    Il n'y a aucune raison de croire que quoi que ce soit contenu dans cet ouvrage puisse être, même de loin, attribué à Moïse, ou donné par révélation Divine.

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